Sébastien Lemire, député d'Abitibi-Témiscamingue

Communiqué de presse
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Après la ruée vers l’or, la ruée vers le carbone?

Rouyn-Noranda, 27 octobre 2023 – Dans sa volonté d’approfondir et de valider les risques potentiels du marché du carbone pour les terres agricoles dévalorisés de la région (terres en friche), le député d’Abitibi-Témiscamingue Sébastien Lemire, par le travail de son Comité environnement, agriculture et agroalimentaire, a organisé, avec le Réseau AgriConseils d’Abitibi-Témiscamingue, un webinaire sur ce sujet qui a permis de recenser certains dangers de la course à la séquestration du carbone pour le potentiel agricole de notre région. 


Une cinquantaine d’élus, de chercheurs ainsi que des professionnels du milieu agricole, de l’aménagement du territoire et des MRCs de la région et d’ailleurs ont assisté à cette activité. 


« Depuis quelques mois déjà, nous sommes témoins de demandes de la part de PME et de grandes entreprises qui sont à la recherche de terres en Abitibi-Témiscamingue dans le but d’effectuer du reboisement pour des fins d’obtention de crédits carbones. Après la ruée vers l’or, est-ce que nous assisterons à une ruée vers le carbone en Abitibi-Témiscamingue? » s’est questionné Sébastien Lemire. 


Il faut rappeler que, selon des estimations de plusieurs spécialistes, l’Abitibi-Témiscamingue possèderait près de 50% des terres en friche du Québec, soit une superficie entre 60 000 et 85 000 hectares. « La réduction des GES est un objectif qui nous concerne tous dans la lutte aux changements climatiques, mais est-ce que certains angles de ce nouveau marché du carbone pourrait impacter négativement notre potentiel agricole et l’habitation de notre territoire? Pour ma part, ça semble une menace encore plus réelle maintenant », a-t-il évoqué à la suite de ce webinaire. 


« Le premier pas que nous devons faire, c’est de se concerter et j’en ferai partie. Il faut une concertation élargie qui réunira notre expertise agricole et forestière, les municipalités, nos industries ainsi que nos élus pour s’assurer que la réalité agricole de notre territoire soit prise en compte et protégée, autant dans l’aménagement de notre territoire que dans le marché du carbone », a ajouté M. Lemire. 


Les recherches de l’Unité de recherche et de développement en agroalimentaire en Abitibi-Témiscamingue (URDAAT) et l’Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) sont aussi cruciales pour faire avancer les différents programmes. « Notre expertise régionale peut jouer un rôle pour permettre d’améliorer les programmes en place et s’assurer que nos pratiques innovent. Ottawa doit être présent pour s’assurer que nos chercheurs aient les fonds disponibles pour aller plus loin. Nous devons devenir les leaders du Québec et du Canada dans le développement d’un régime compensatoire qui inclut une agriculture durable qui tient compte de l’occupation dynamique du territoire et d’une industrie forestière de premier plan tout en mettant profit la séquestration du carbone par nos industries régionales », a soutenu M. Lemire.  


Ainsi, les spécialistes Claude Fortin, spécialiste forêt et changements climatiques pour la direction adjointe des opérations du marché de la Direction générale de la réglementation carbone et des données d’émission du Bureau de la transition climatique et énergétique du Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, et Pierre Bouchard, chef d’unité au Développement de protocoles et liaisons horizontales, section des crédits compensatoires et d’échange de droits d’émission du Bureau des marchés du carbone d’Environnement et Changement climatique Canada, ont été conviés afin d’expliquer les marchés du carbone. Le premier a présenté le Règlement relatif aux projets de boisement et de reboisement sur des terres du domaine privé admissibles à la délivrance des crédits compensatoires alors que le second a fait de même pour le Régime de crédits compensatoires pour les GES du Canada. 


À propos : 


Pour Sébastien Lemire, être député c’est d’abord être à l’écoute des gens afin de porter, avec eux, leurs aspirations et d’adapter leur environnement aux réalités d’aujourd’hui. C’est avoir un leadership rassembleur et collaboratif sur les enjeux qui nous touchent et participer à développer un milieu de vie durable, vivant, humain et à notre image. 


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Source et information: 
Jean-François Vachon 
Adjoint aux communications 
Bureau de Sébastien Lemire 
819-279-1060 
Jean-Francois.Vachon.302@parl.gc.ca 


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